À Mekambo, le conflit qui oppose l’Homme et l’éléphant est inquiétant. La tension entre la population et les animaux s’accroît en raison des ravages des plantations des paysans par les éléphants qui entraînent leur appauvrissement.
Réunie autour de cette problématique, la population de Mekambo met en garde les autorités compétentes. Dans une motion de protestation délivrée en langue Kota, le porte-parole de la population a tenu à rappeler aux autorités gabonaises que » depuis le jardin d’Eden Dieu a placé l’homme au dessus de tous les animaux ».
Après une marche de protestation qui les a conduits à la place de l’indépendance de Mekambo, certains d’entre eux ont pris la décision de se faire justice en abattant ces pachydermes, même si pour cela, ils devaient faire de la prison.
« Nos bureaux sont nos plantations. Vous travaillez à Libreville là-bas et alors que le Gabon est en crise, vous ne demandez pas au Trésor Public de suspendre le virement de vos salaires. Ce sont nos plantations que vous voulez que les éléphants saccagent », a fait savoir Arnaud Moando-na Sinandong, s’adressant au Ministre des Eaux et Forêts, Lee White.
Les conflits homme – éléphant se manifestent sous quatre formes: la destruction des cultures et/ou des biens, les attaques qui occasionnent les blessures et la mort, et les conflits indirects. Les origines de ces conflits peuvent être trouvées dans la cohabitation de ces deux espèces, les plantes cultivées qui attirent les éléphants et la croissance de la population. En ce qui concerne leur impact, ces conflits provoquent une crise multiforme dont les conséquences sont la pauvreté et le braconnage.
Au gouvernement d’œuvrer pour trouver des solutions à ce conflit de longue date en installant des clôtures autour des zones des éléphants pour les empêcher de s’approcher des villageois.