La Fédération des collecteurs des régies financières (Fecorefi), principale confédération syndicale du secteur, a décidé ce vendredi dans une déclaration commune de ne plus aller au travail tant que leur prime de performance du mois de février ne sera pas versée. Une décision incompréhensible juridiquement de ce fait qu’ ils n’ont pas atteint les objectifs fixés en vertu de l’article 8 du « décret fixant les modalités d’évaluation et d’attribution de l’intéressement spécifique servi aux agents des administrations des Douanes, des Impôts, du Trésor et des Hydrocarbures ».
En effet, les agents publics qui y sont rattachés ne pourront prétendre en février au versement de la prime de performance budgétaire.
Certes, dans le segment hydrocarbure, selon certaines sources, le taux d’exécution des recettes est de l’ordre de 116 % par rapport à l’objectif initial, et largement positif, mais 79 % pour les douanes ainsi que 71 % pour les impôts dans le taux d’exécution (c’est à dire que le recouvrement des recettes par rapport à l’objectif initial est de 71 % )
Cependant, l’atteinte des objectifs est collectif, autrement dit mutualisé entre les différentes régies financières, comme le précise clairement le décret.
C’est àdire, les régies financières n’ayant pas collectivement atteint leurs objectifs, ne pourront prétendre au titre de février au versement de la prime de performance.
C’est donc dire, dans le cadre juridique l’arrêt de travail, décidé ce vendredi est illégal et « Conformément aux textes, les agents grévistes ne toucheront purement et simplement pas leur prime au titre du mois de mars ».
La Fecorefi serait t-elle rattrapée par ses vieux démons, le goût du gain ? Mais un engagement reste un engagement. A chacun donc d’assumer sa part de responsabilité.
Éthan de Sillon