Elle était médecin, Chef du département des affaires médicales au centre national de transfusionsanguine ( CNTS ). Ses collègues lui rendent un hommage mérité, emportés par le coronavirus alors qu’elle portait une grossesse jumellaire.
Cette nouvelle vague du Covid-19 fait des ravages. En première ligne face à la pandémie, les hommes et les femmes en blouses blanches y laissent leur vie. Le Dr Sandrine BIYOGO-BI-EYANG et le responsable du service qualité, Claude Nzue comme des centaines de gabonais tombent devant la virulence de ce virus.
Au CNTS donc, tous vêtus de blouses blanches, la tristesse se lisait au bout des visages, dans une atmosphère morose. Le directeur général du centre, le Dr Olivier REBIENOT PELLEGRIN, partage avec émotion l’oraison funèbre consacrée à la disparue.
<< Lorsque la nouvelle de ton départ définitif de cette terre, nous fût annoncé ; une note grave et triste s’est fait entendre dans nos vies. Ta rigueur, ta ténacité, ton esprit rassembleur et surtout ton sourire et ta bonne humeur ont fait de toi, la personne tant aimée et appréciée que nous regrettons aujourd’hui. Ma chère Dr Sandrine, nous garderons de toi le souvenir indélébile d’un médecin au service de ses patients, d’une professionnelle avertie, efficace, travailleuse, rigoureuse et profondément humaine. Nous prions tous ici, pour que Dieu t’accorde la paix, le pardon, et la vie éternelle en compagnie de tes jumeaux que nous aurions tous aimé voir. Notre seul réconfort est que nous sommes sûrs qu’en ce moment même, vous jouez tous ensemble dans les jardins du paradis, dans une joie et un bonheur infini. Va en paix, que Dieu t’accueille et te garde dans son royaume >>, a souligné le, Dr Olivier REBIENOT PELLEGRIN, Directeur Général du CNTS.
Bien qu’ il est difficile dans ce moment douloureux de traduire ses sentiments en mots et de les coucher sur le papier. Mais ce discours du Dr Pellegrin est sans doute la façon la plus personnelle et la plus touchante de rendre hommage à sa collaboratrice disparue en exprimant à la fois sa valeur, ses qualités, leurs souvenirs communs.
Pour mémoire, le Dr Sandrine BIYOGO-BI-EYANG a debuté ses études à l’école publique d’Akébé 1 entre la fin des années 80, c’est 1992 qu’elle obtint son certificat d’étude primaire et son entrée en 6ème au collège Quaben, où elle décrocha son baccalauréat série D en 2001.
Au terme d’un brillant cursus à la faculté de Bamako, elle entama sa carrière professionnelle d’abord au CHU du point G et Gabriel Touré de Bamako, puis à l’hôpital Paul Igamba. Médecins conseil à la CNAMGS, au trésor public, pour rejoindre l’Institut de cancérologie de Libreville et enfin le Centre National de Transfusion Sanguine où elle fût la première à occuper la fonction de Chef du département des affaires médicales.
Devant le ministre de la santé, le Dr Guy Patrick OBIANG NDONG qui a tenu à assister à cette cérémonie , le dépôt de gerbes de fleurs, est venu mettre un terme à cet hommage.
Comme il est dit, Dieu a donne, Dieu a repris…Aux populations le respect des gestes barrières demeure la seule alternative pour sauver sa vie et celle des autres… L’incivisme est à proscrire, le coronavirus est une réalité. Et tout le monde est plus que jamais concerné.
Clemy
