Depuis un certain temps, la tutelle et les syndicalistes des régies financières sont en discussion.
La régularisation des situations administratives, la publication des résultats des audits des effectifs et des primes réalisés en 2018, et l’organisation des assises triparties ( présidence de la république-gouvernement-partenaires sociaux) étaient au centre des échanges. Certaines des suggestions posées par les syndicalistes seraient acceptables, d’autres moins vu la crise économique à laquelle s’ajoute celle due à la Covid-19.
Or à peine les travaux lancés, un groupe se définissant syndicalistes regroupant les agents des impôts, des douanes, des hydrocarbures et du Trésor public s’est retiré desdits assises sans raison aucune. Le mardi 20 octobre lors d’un point de presse ledit groupe décide de durcir le mouvement.
Mais où le bât blesse, c’est justement qu’ils ont barricadé toute l’administration en période de positionnement des salaires au compte du mois d’octobre.
Un Comportement insensé selon l’opinion, lourd de conséquences et qui doit poser réflexion.
Ce qui pose tout de même quelques questions. Si l’argumentaire tient à des revendications dont la tutelle est la mieux désignée pour en débattre, pourquoi quitter la table des négociations à l’entame des travaux, pourtant instruit par le président de la République relayé par le coordinateur général des affaires présidentielles afin de trouver une solution?
L’action tient donc difficilement la route sachant que rompre le dialogue et entrer en grève, est en total désaccord avec les dispositions qui régissent le droit de grève au Gabon.
Quant à la volonté de bloquer pur et simplement les salaires des fonctionnaires, y compris ceux des forces de défense et de sécurité, beaucoup se sont étonnés que ledit groupe utilise cette méthode comme moyen de pression, laquelle pourrait mettre en mal de nombreuses familles en cette période difficile due à la Covid19 et surtout de rentrée scolaire.
N’y a-t-il pas là, une contradiction à faire qu’au moment où les deux parties sont encore en négociations, une partie sensé chercher une sortie de crise décide de mettre fin aux discussions ?
De bloquer tout un État en ne positionnant point les salaires des fonctionnaires qui eux ne perçoivent pas les mêmes avantages que ces derniers, politiciens déguisés en syndicalistes?
Ce n’est plus du syndicalisme, qui représente et négocie en plus qui défend les droits et les intérêts des salariés à différents niveaux, et qui négocie pour en acquérir de nouveaux. Plutôt un groupe de » Mafieux » avec pour but de déstabiliser la paix sociale et l’état. Sauf que c’est un acte qui est punit sévèrement par la loi gabonaise. Alors syndicalistes attention dérapages….
Edouard Dure