Gabon : ça chauffe chez les écogardes !

Privé depuis plusieurs mois de leur salaire, les écogardes ont tenu à lancer un mouvement d’humeur lors d’une assemblé générale ce lundi 27 avril 2020 en vue d’interpeller les autorités.

Placés sous l’autorité de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), les premiers défenseurs de la sauvergade des espaces protégées , animales, végétales et minérales ne savent  plus à quel sein se vouer. Les agents de protection des 13 parcs nationaux du pays, n’ont cessé d’enregistrer des impayés de salaire sans explication valable. En effet, ni le Sécrétariat Exécutif, ni le ministère des Eaux et Forêts n’ont  fait cas de leur revendication, selon eux.

Une situation qui laisse à entrevoir un certain mépris envers ces agents. D’où cette posture menaçante comme solution. Ayant abouti à la suspension de toutes leurs activités en rapport avec leur milieu professionnel dès ce lundi 27 avril 2020.

Engagés dans la préservation de la nature, ces agents sont exposés à des nombreux risques en plus du traitement semble t-il aujourd’hui  « médiocre » auquel ils font face de la part de leur hiérarchie.

Une source anonyme a tenu à fustiger la réaction de la hiérarchie : « Notre employeur ayant eu vent de nos différentes démarches, a  alors décidé de faire dans l’intimidation afin de nous faire taire. Nous sommes des pères et mères de famille et nous sommes aujourd’hui réduits à la mendicité par notre employeur qui n’a aucune considération à notre égard ».

Comme griefs on peut noter, l’absence de statut des écogardes et d’un plan de carrière, le non-versement des cotisations des salariés à la CNSS qui constituent des manquements importants sur le plan administratif.

A cela s’ajoute l’inexistence de la prime de risque, le salaire de base revu au SMIG soit 150 000 FCFA malgré l’hostilité de leur environnement.

« Aucune activité en rapport avec notre vie professionnelle ne doit se faire à compter de cette date notamment la conservation, la préservation, le biomonitoring ainsi que la recherche scientifique. » déclarait le collectif.

Dans l’attente d’une réaction de la tutelle,  mieux une ntervention du chef de l’Etat, les agents entendent bien respecter leur mouvement d’humeur.

 

Edouard Dure

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