Des chiffres prometteurs pour le tourisme africain, mais aussi de nouvelles responsabilités.
Net redressement du tourisme africain. Tels qu’ils avaient été livrés en janvier 2018, les chiffres du tourisme africain (Organisation mondiale du Tourisme) indiquaient une croissance solide du secteur. Sur les dix premiers mois de 2017, la croissance était de 8%, et l’Afrique du nord affichait une embellie de 13%. Si l’Afrique subsaharienne ne bénéficiait pas de hausse aussi marquée, elle enregistrait tout de même 5% de hausse.
L’amélioration de l’économie mondiale l’expliquait en grande partie. Mais on constatait aussi un nouveau rebond pour des destinations en repli, comme c’était le cas hors du continent africain, pour le Brésil ou la Russie, de même que la Chine et la Corée. Seule baisse notoire, celle des Caraïbes (-8%), durement impactés par le passage des ouragans.
En Afrique, on constate aussi un nombre croissant de pays misant sur le tourisme comme de nouveaux relais de croissance à fort potentiel. Mais comme le souligne Taleb Rifai, secrétaire général de l’OMT, « comme n’importe quelle activité humaine, le tourisme présente des atouts et des inconvénients ». A ce titre, il énumérait divers problèmes liés à l’activité : l’impact sur le climat, la pollution, les déchets, le pillage des ressources naturelles… Ce sont des problématiques que les pays africains devront prendre en compte. La promotion du tourisme doit aussi contribuer au développement durable, « mais aussi à l’autonomisation des communautés, les relations avec les populations, l’amélioration de leur mode de vie. » En somme une qualité qui ne se limite pas à celle du paysage ou des infrastructures.
Cette tendance se confirme sur le premier semestre 2018. Nouveau secrétaire de l’OMT, Zurab Pololika shvili, l’annonçait en octobre : « Les chiffres du tourisme international communiqués aujourd’hui pour le premier semestre 2018 viennent témoigner une fois de plus de la résilience du secteur, qui se maintient sur sa trajectoire de croissance. » En Afrique la hausse est de 4%. Et cette fois encore c’est l’Afrique du nord qui sert de locomotive.
R.A.C
