L’article 2 du décret n° 0536/PR/MITPAT du 20 octobre 2015, portant création et organisation du Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics du Gabon, dispose que le LNBTPG assiste le Gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique en matière de bâtiment, de travaux publics et d’habitat durable. Cet instrument technique de l’Etat, très peu connu du grand public, connaît depuis quelques années de réelles difficultés. C’est dans ce contexte qu’est intervenue la nomination du nouveau Directeur Général dont la principale mission qui lui a été assignée par les plus hautes autorités de l’Etat est de redynamiser cette structure et lui donner plus de visibilité.
Pour Léon Armel BOUNDA BALONZI, c’est donc un challenge qu’il tient à relever à l’effet de rendre concrète la vision de l’autorité de tutelle technique représentée par Monsieur le Ministre de l’Equipement, des infrastructures et des Travaux Publics, Monsieur Arnaud Calixte ENGANDJI ALANDJI, pour qui le Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics du Gabon doit jouer pleinement son rôle dans le contrôle de la qualité des infrastructures construites sur toute l’étendue du territoire national. Le Directeur Général travaille à cet effet sur les orientations et le contrôle du Conseil d’Administration. Depuis sa prise de fonction le Directeur Général aborde cette mission exaltante avec beaucoup d’abnégation et de courage, non sans noter certaines difficultés sur le parcours du redressement de cette entité.
Ainsi, au titre du bilan de l’année 2018 qui vient de s’achever, le Directeur Général relève que celui-ci est tout de même mitigé. Sur le plan social, pour l’exercice 2018, le LNBTPG a totalisé plusieurs mois d’arriérés de salaires. Cette situation préjudiciable à la bonne marche de l’entreprise a affecté les salariés d’une manière ou d’une autre. Sur le plan technique, l’année 2018 a été principalement marquée par l’absence de projets à étudier ou à contrôler, imputable à la situation économique morose du pays depuis quelques années. Pour autant, en dépit de cette situation difficile, le Directeur Général tient à saluer le courage des collaborateurs qui ont bien voulu l’accompagner dans le challenge du redressement et de la redynamisation de la structure.
Pour parvenir un tant soit peu à cette redynamisation, plusieurs actions ont été entreprises par la Direction Générale. A titre d’illustration, le LNBTPG a postulé à des consultations importantes lancées par certains bailleurs de fonds aussi bien pour le contrôle des travaux que pour les études routières. L’issue de ces différentes consultations est prometteuse, indique le Directeur Général.
Dans cette perspective, Léon Armel BOUNDA BALONZI rassure de ce que la marche vers la redynamisation de la structure est bel et bien lancée et pourrait atteindre, en 2019, sa vitesse de croisière. Cela sera rendu possible par l’implication du LNBTPG pour le contrôle qualité et les études géotechniques dans tous les marchés financés par l’Etat gabonais et les bailleurs de fonds. Dans l’immédiat, il s’agira pour le LNBTPG de participer très activement à la maîtrise d’œuvre des travaux d’aménagement de la route PK 12 – PK 105 et du grand projet de réhabilitation des voiries de Libreville.
En dehors de ces deux projets, le Directeur Général compte très rapidement proposer à la sanction de la tutelle technique des projets de textes pour le contrôle des principaux matériaux de construction à l’exemple du béton industriel, du fer à béton, des parpaings, etc. Ce sont ces contrôles rigoureux qui garantissent la durabilité des ouvrages construits et, partant, la sécurité des usagers et les économies substantielles à terme pour les finances publiques.
Par ailleurs, le Directeur Général a également noté que la réforme en profondeur du Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics du Gabon est un chantier important qui devrait connaître un début d’activité avec l’étude de faisabilité qui doit être menée courant 2019.
Enfin, le Directeur Général a salué la détermination et le pragmatisme des autorités de tutelle qui ne ménagent aucun effort pour redorer le blason de ce bras séculier de l’Etat en lui permettant de participer de plus en plus aux études et contrôles des travaux de construction dans le domaine du Bâtiment, des Travaux Publics et de l’habitat durable dans notre pays.
N.M