On l’attendait depuis un moment. Ce 26 mai, le vice président de l’Union Nationale, Casimir Oye Mba, faisait cette déclaration devant ses sympathisants et les hommes des médias. Le message était d’importance. L’ancien premier ministre d’Omar Bongo souhaite une synthèse entre les différentes propositions sorties des dialogues du camp de Jean Ping et celui d’Ali Bongo Ondimba.
Dans l’une des salles de la chambre de commerce de Libreville, ils étaient nombreux venus le voir et l’écouter. << Cette rencontre est un peu spéciale. le vice président de l’union nationale entend donner une déclaration d’une certaine importance.Je suis don là, pour l’écouter .>> explique Micasse, un partisan de première heure de l’Union Nationale.
De son coté, Casimir Oye Mba parle tout d’abord de devoir, de conviction en tant que citoyen gabonais et homme politique avisé, pour abordé la situation politique actuelle du pays qui interpelle selon lui deux protagoniste, Ali Bongo et Jean Ping. Et pour nourrir son propos, le vice président de l’Union Nationale fait appel au passé politique récent, << Il est déjà arrivé que des adversaires résolus au pouvoir acceptent de discuter pour arriver à un accord politique permettant de débloquer la situation…Simon Oyono Aba’a et le Morena pour la conférence nationale 1990. Pierre Louis Agondjo et Paul Mba Abessolo pour les accords de paris en 1994. Pierre Mamboundou pour les accords d’Arambo 2006. A l’évidence il interpelle d’abord et surtout M. Ali Bongo et M.Jean Ping>>.
Avec insistance, le vice président de l’Union nationale appelle à une cohésion, entre les deux leaders politiques principaux pour enclencher le processus d’apaisement en vue de la sortie de crise actuelle du pays. << Je ne cesserai pas de le dire: il faut se parler…Comme cela se fait toujours dans ce genre de situation, de tels échanges ne puissent pas dès leur entame se faire devant micros et cameras, mais dans une stricte discrétion>>
Pour l’ancien gouverneur de la BEAC, il s’agit ici d’un problème gabonais, pour lequel il reviendrait aux Gabonais d’inventer ensemble les solutions telles qu’elles soient, mais susceptible de les régler . << C’est à nous aussi de convenir du cadre et des modalités de nos échanges. Nous devons montrer que nous sommes majeurs. Je ne pense pas qu’il faille s’en remettre à d’autres, charger la communauté internationale d’inventer des solutions à notre place. Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’ils y soient disposés. En revanche, je suis sûr que la communauté internationale est prête à nous accompagner, à jouer le rôle de facilitateur, de médiateur en quelque sorte. Nous devons donc le leur demander ; ils ne peuvent pas s’y refuser >>, a-t-il lancé, avant de justifier sa motivation à rechercher et à organiser une convergence de réflexions entre les deux protagonistes << Ayant pour lui la légalité, c’est à dire exerçant l’effectivité du pouvoir, M.Ali Bongo pourra certes transcrire les idées de son dialogue dans des textes…Mais Ping et les siens n’étant pas à Angondjé, il manquera à ces échanges la capacité d’enclencher dans les esprits le processus d’apaisement…J’espère que cette donnée politique sera correctement appréhendé par le pouvoir>>.
Rappelant le caractère urgent que nécessite ces échanges , casimir Oye Mba a réitérer de tous ses vœux son appel << la situation du pays est urgente. De sérieux dangers nous menacent n’attendons pas trop pour réagir…je lance donc un appel à Ali Bongo et Jean Ping d’abord, pour qu’ils se dépassent et se hissent au niveau des exigences de la situation actuelle, qui appelle un déblocage >>. Et de conclure, << je lance un appel à tout les gabonais, notamment aux décideurs, à la classe politique, à la société civile. ce pays attend d’eux qu’ils soient des citoyens, des patriotes>>.
N.M