Au quartier Louis, siège historique du Parti Démocratique Gabonais (PDG), l’heure est à la panique. Depuis la chute du régime Bongo, les démissions s’enchaînent à un rythme effréné. Mais au lieu d’accepter cette hémorragie politique, le Directoir a choisi une méthode contestée : refuser les accusés de réception des lettres de démission.
Le PDG, autrefois puissant, n’est plus que l’ombre de lui-même. Anciens cadres, militants de base et sympathisants quittent un navire perçu comme en perdition. Ces départs massifs traduisent un rejet global d’un parti accusé d’avoir plongé le pays dans la crise. Pourtant, au lieu de tirer les leçons de cette désaffection, le PDG tente de freiner l’exode.
La missionner du PDG est devenu un parcours du combattant. Des agents refusant de délivrer les accusés de réception, notamment les militants de quitter effectivement le parti. Pire, certains sont renvoyés dans leurs localités d’origine, pris dans un labyrinthe administratif sans issue.
Ces manœuvres, dénoncées par les démissionnaires, ont rappelé le fonctionnement passé du PDG : une organisation autocratique, peu encline à respecter les libertés individuelles, même celles de ses propres membres.
Le refus d’accepter la réalité ne fait qu’accélérer la chute. Incapable de se réinventer ou d’assumer ses responsabilités, le PDG semble condamné à disparaître. En retenant ses militants contre leur gré, il montre son incapacité à évoluer et son mépris des droits fondamentaux.
Le PDG, autrefois symbole du pouvoir, devient celui du déclin. Le bateau coule, et les Gabonais, libérés de son entreprise, assistent à cette fin historique.
La rédaction