Enquête à la SEEG : Vérités et fausses rumeurs sur les anciens dirigeants et leur audition

Suite à la décision du chef de l’État d’ouvrir une enquête sur la gestion de la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), les anciens dirigeants de cette institution sont appelés à être entendus par la Direction Générale des Recherches (DGR). Cette démarche vise à clarifier plusieurs scandales de gestion qui ont affecté l’entreprise au fil des années.

Depuis quelques temps, des informations circulant sur les réseaux sociaux affirment que Joël Lehman Sandoungout, ancien directeur général de la SEEG, aurait été interpellé à l’aéroport Léon Mba alors qu’il tentait de quitter le pays. Ces allégations suggèrent une interdiction de sortie du territoire à son encontre, ce qui a rapidement enflammé l’opinion publique.

Cependant, après vérifications, ces accusations s’avèrent sans fondement. Aucune interdiction de sortie du territoire n’a été notifiée à M. Sandoungout, et aucune plainte officielle n’a été déposée contre lui à ce jour. Les autorités n’ont enregistré aucune tentative de départ suspect de sa part. En réalité, il aurait été impossible pour un individu soumis à une interdiction de quitter le territoire de se rendre à l’aéroport en toute légalité.

L’ironie de cette situation réside dans le fait que c’est sous la direction de Joël Lehman Sandoungout que certains des scandales liés à la mauvaise gestion de la SEEG ont été révélés. Ces révélations avaient alors mis en lumière des pratiques douteuses au sein de l’entreprise, conduisant à des changements internes et à une prise de conscience sur les dérives managériales.

Comment comprendre alors que la personne ayant contribué à exposer ces dysfonctionnements soit aujourd’hui au cœur d’une campagne de désinformation visant à entacher sa réputation ?

Certains observateurs se demandent si des personnalités influentes, y compris soutenues par le Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI), pourraient être impliquées dans cette manœuvre de désinformation. Cette théorie suggère que des individus, potentiellement liés aux scandales de gestion, tenteraient de protéger leurs intérêts en orchestrant une campagne visant à discréditer ceux qui ont contribué à exposer les pratiques illégales au sein de la SEEG.

L’audition des anciens dirigeants de la SEEG par la DGR, ainsi que l’enquête en cours, devraient permettre de clarifier ces zones d’ombre. Il est essentiel que la vérité soit mise au jour pour garantir la transparence et rétablir la confiance du public.

Les Gabonais attendent des réponses, et cette affaire promet de faire la lumière sur les éventuelles complicités et réseaux impliqués dans la gestion trouble de cette institution clé du pays.

Affaire à suivre.

Edouard Dure

 

 

 

 

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