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Bilan Mitigé du CTRI : Une confiance entamée et une réforme constitutionnelle contestée à certains points, selon Victor Missanda

À l’heure où le régime militaire dirigé par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema célèbre sa première année au pouvoir, un bilan s’impose pour évaluer ses réalisations et sa relation avec les Gabonais. Si Victor Missanda, figure influente du ghota politique et président de l’UDERE, reconnaît les efforts du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) pour mettre fin à un régime déchu, il dresse également un tableau nuancé de cette année tumultueuse.

Le bilan du CTRI est loin de faire l’unanimité. Selon Missanda, des erreurs se multiplient, et les signes d’une gestion chaotique sont évidents. Par exemple, les projets d’infrastructure, tels que les routes en béton, sont critiqués pour leur manque de durabilité. La détérioration rapide des routes, comme celle de Bel Air, suscite des interrogations sur leur qualité et leur longévité. De plus, une confusion règne autour des réalisations attribuées au CTRI, avec des projets antérieurs au régime déchu parfois présentés comme des succès du nouveau gouvernement.

Le sentiment de confiance populaire semble également s’effriter. Le contraste entre les promesses du 30 août et la situation actuelle révèle une distance croissante entre les citoyens et le pouvoir militaire. Cette méfiance est alimentée par le maintien de figures politiques du régime précédent et par des décisions controversées du CTRI, telles que les restrictions imposées par la nouvelle Constitution.

Parmi les réformes majeures, la nouvelle Constitution propose des exigences strictes pour la candidature à la présidence, notamment l’exigence d’être gabonais de père et de mère et de ne pas avoir de double nationalité. Bien que ces mesures visent à éviter les dérives observées sous le régime d’Ali Bongo Ondimba, certaines dispositions, comme celles concernant les enfants de parent étranger, sont perçues comme discriminatoires.

La décision d’exclure certains partis politiques soulève des inquiétudes quant à la future scène politique du pays. En limitant la participation politique, le CTRI pourrait créer des tensions supplémentaires et renforcer l’opposition. Une approche plus inclusive, avec des critères clairs pour la reconnaissance des partis, pourrait éviter la création de nouvelles forces antagonistes explique le président de l’Udere.

Le bilan de cette première année sous le CTRI est marqué par des réussites mitigées et des défis persistants selon Victor Missanda. Le Président Oligui, fort de son expérience et de son engagement, est invité à écouter les critiques constructives et à ajuster ses politiques pour restaurer la confiance et favoriser un climat politique stable. Les Gabonais attendent une gouvernance qui réponde véritablement à leurs attentes et favorise un développement durable.

En définitive, alors que le CTRI poursuit sa mission de réformes, pour Victor Missanda, il est primordial d’équilibrer les ambitions de changement avec la nécessité de construire un consensus national solide.

Clemy

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