Le Délégué Spécial en charge de la commune de Libreville a décidé de déguerpir les commerçants installés sur les trottoirs pour les reloger dans les différents marchés municipaux et privés de la commune. Cette décision qui vise à donner à la ville un visage plus reluisant est confronté à la têtutesse des commerçants.
On note sept marchés municipaux et privés concernés pour le relogement des commerçants: AMBOUROUET DEMBA de Louis, Lubin Martial NTOUTOUME OBAME de Nkembo, NZANG NZE d’Oloumi, celui de Nzeng-Ayong, du Marché Bananes du PK8, celui d’IAI Market, etc. Au total, 1580 étals de commerce inoccupés et prêts à accueillir les commerçants installés depuis plusieurs années sur les trottoirs.
Mais ce comportement défiant des commerçants sucite quelques interrogations. Est-ce la proximité des carrefours, avec les risques qui en court ou cette volonté de ne pas s’acquitter des différentes taxes afférentes à l’occupation d’une place dans un marché de la capitale?
Toujours est-il que le commerce sur les trottoirs semble avoir bien aiguisé des appétits… Et des fantasmes tout autant, au point où des commerçants refuseraient d’être délogés des trottoirs.
Toutefois, on se demande si la tolérance et le laisser-faire qui ont marqué les années antérieures ne vont pas cette fois encore accrédité l’idée que les déguerpissements ne sont que des mauvais moments à supporter, et que la réinstallation à l’identique et au même endroit se fait après le passage des agents comme s’en est le cas ici à l’échangeur de nzeng ayong.
Clemy