Les magistrats fédérés au sein du Syndicat national des Magistrats du Gabon (SYNAMAG) ont reconduit mardi 21 mars leur grève après une assemblée générale tenue au palais de justice de Libreville.
Cela fait plus de trois mois que le pouvoir judiciaire est à l’arrêt en raison d’une grève déclenchée par les magistrats pour exiger du gouvernement l’amélioration de leurs conditions de travail, du matériel de qualité, la régularisation des situations administratives des magistrats des promotions 2007, 2009, 2015, 2016 et 2017, ainsi qu’une dotation en véhicules, mais les avancées dans ce sens, semblent insuffisants pour eux. Aussi, les syndicalistes ont décidé, le 21 mars, du maintien et de la poursuite de leur débrayage.
Lors de la recontre, il y a près d’une semaine, avec le ministre de la Justice Antonella Ndembet, pour examiner les avancées de ces revendications des agents des cours et tribunaux, on note qu’une dizaine de véhicules de fonction avait été remis au Syndicat, il s’agissait d’une deuxième livraison, avec la promesse d’une troisième pour le mois d’avril prochain ; le texte sur la carrière des magistrats a déjà été adopté en Conseil des ministres ; les costumes d’audiences (367) commandés et la régularisation des situations administratives en cours.
Mais contre toute attente, et en dépit de ces avancées significatives, au sortir de cette AG, les magistrats ont décidé de la poursuite de leur mouvement de grève. «À la suite de l’assemblée générale extraordinaire, les magistrats du Gabon ont décidé de poursuivre la grève illimitée déclenchée en décembre 2022, et ce, jusqu’à l’adoption par les deux chambres du Parlement et la promulgation du statut des magistrats», a fait savoir le président du Synamag, Germain Nguema Ella.
Certes légitime, la grève des magistrats affecte aussi bien les détenus, les procédures judiciaires et les demandeurs des dossiers administratifs. Et Si les magistrats mettaient un peu d’eau dans du vin ?
Clemy