Depuis l’an dernier, on observe une flambée de prix tous azimuts. Qu’il s’agisse des produits dérivés à base de blé , des denrées alimentaires, des produits de première nécessité, des prix de transport, du logement , de l’électricité ou des matériaux de construction , aucun secteur n’est épargné.
Cette dernière catégorie ci-dessus , met en exergue le secteur de la construction au Gabon , alors que nous rentrons de plein pied dans la haute saison, mais qui à l’instar des autres pays du monde fait face aux fortes augmentations successives du prix du fret à l’international et du conflit Russie /Ukraine qui bouleversent les équilibrent mondiaux.
En effet , bon nombre de matériaux de construction ont vu leurs prix s’envoler , en tête de liste il y a l’aluminium dont le prix a bondi de 61% contre + 57 % pour l’acier, + 51 % pour le cuivre et + 48 % pour le bois brut. Les contreplaqués ont accusé une hausse de 40 %, tandis que le plâtre a gagné 22 %, tout comme le carrelage à + 20 %, tandis que la peinture affiche + 10 à + 15 %.
Le ciment , ce produit très prisé car indispensable à toute construction et qui apparaît finalement le moins coûteux, n’est pas épargné. Même s’il constitue pour l’heure, l’inflation la moins importante dans le panel des prix des matériaux de construction. Son prix est passé de 4000 à 4300 Fcfa cfa sortie usine et chez certains revendeurs de 5000 à 5500. Ceci est dû à l’importation du clinker par les producteurs locaux, lequel est la principale matière première nécessaire à sa fabrication ( à hauteur de 90%) et ledit clinker a subit une hausse vertigineuse à l’international à plus de 100% en l’espace d’un an, passant de 27.552 Fcfa la tonne rendue CFR à plus de 57.728 Fcfa aujourd’hui. Cette difficulté d’approvisionnement du fait de la rareté de ce produit sur le marché international , a pour conséquence la crise actuelle et ne laisse pas augurer des lendemains meilleurs pour ce produit .
Cette inflation galopante met en mal les cimentiers locaux qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts et qui de ce fait ont annoncé le mois dernier une autre augmentation du prix pour atténuer les méfaits de la crise qui a déjà fortement impacté leurs résultats et qui risquent de compromettre leurs activités.
Face à cette situation, c’est le secteur du bâtiment qui prend un coup avec cette envolée successive des prix des matériaux de construction qui loin de connaître une stagnation risquent encore de subir des augmentations dans les jours à venir.
D’où , il est plus qu’urgent que les ministères de l’économie, du commerce et de l’industrie à l’aide de leur bras séculier en charge du contrôle et de la régulation en matière de prix en l’occurrence la Direction Générale de la Concurrence et la Consommation s’y penchent sérieusement sans occulter cette réalité qui certes impacte la vie chère, mais demeure une problématique mondiale dont la sortie du tunnel est loin d’être visible et ce avec une situation déjà rendue compliquée par deux années impactées par la pandémie de la covid -19.
