Le parcours malhonnête de trois gabonais se faisant facilement passer pour des agents des services spéciaux de la présidence de la République s’est arrêté il y a quelques jours à Libreville. Ludovic Ondo, le cerveau de l’équipe et responsable du cabinet Ondo Consulting, Corvain Ondo, ancien candidat à la députation dans la ville de Mitzic pour le compte de l’Union nationale (UN) et leur complice, Jérôme Banav, ont été appréhendé pour usurpation de fonction, séquestration, vol et escroquerie.
Pas de trêve pour les voleurs et les escrocs. Même entre la fête des mères et la pentecôte, ils sont à l’œuvre, redoublant d’imagination. Les agents des services spéciaux, viennent de mettre le grappin sur 3 usurpateurs qui se réclamaient être leurs collègues. La bande sévissait auprès des expatriés dans la ville de Libreville et à l’intérieur du pays.
Leur modus operandi ne variait pas d’un cas à l’autre : usurpant le titre et la qualité d’agent, ou bien se présentant comme mandaté par l’administration de la présidence de la République, lorsqu’ils épinglaient des opérateurs économiques véreux ou qui ne sont pas en règle devant la loi, ils leurs proposaient un deal qui consiste à percevoir une somme d’argent comme frais d’amendes ou pénalités pour permettre à ces derniers d’exercer en toute tranquillité leur activité. De manière insistante et avec un caractère d’urgence (ou de menace), ils demandaient des versements d’argent soit via mobile money, soit en mains propres.
Il y a quelques mois, un autre sujet étranger a fait les frais de leur gourmandise pour l’argent facile. Enlevé et séquestré de 14 à 18h, par le trio qui a fait usage de faux documents, de trafic d’influence, d’usurpation des titres, la victime a été contrainte à débourser la bagatelle de 14 millions des francs CFA afin de recouvrer sa liberté. Selon les informations recueillies, ces quidams sont allés ensuite le jeter dans un lieu isolé, dans la commune d’Owendo.
C’est à cause de tels méfaits, malgré plusieurs plaintes déposées par leurs victimes, que les trois compagnons de « frappes », ont été alpagués par les agents des services spéciaux et placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville. Un véritable pied de nez pour Ludovic Ondo qui n’arrêtait pas de clamer haut et fort, à qui voulait l’entendre, qu’il avait des relations dans les sphères du pouvoir et dans la haute administration gabonaise.