Une opération de lutte contre le trafic des espèces protégées a permis aux autorités de mettre la main sur un présumé braconnier qui faisait dans le trafic des écailles de » pangolin et le braconnage de cette même espèce » .
En effet , c’est le mardi 11 janvier dernier en fin de matinée au Bas de gué gué ,un des quartiers du 1 er arrondissement de Libreville qu’une opération conjointe de la Police Judiciaire et de la Direction de la lutte contre le braconnage, appuyée par l’ONG Conservation Justice, a été diligentée après avoir été informé par une source sûre, d’une transaction d’écailles de pangolin géant , espèce protégée au Gabon , activité illicite condamnable devant la loi.
Dans ce cadre, a été élaboré un plan d’attaque permettant une intervention immédiate. Ledit plan a permis l’interpellation en flagrant délit d’un dénommé Auguste TCHOUA RIWELE âgé de 37ans, de nationalité gabonaise, retrouvé en sa possession avec 2 sacs d’écailles de pangolin de 46kg qu’il tentait de vendre.
Au terme d’une série d’interrogations, le braconnier Auguste TCHOUA RIWELE, a avoué que c’est par le canal des chasseurs sur la ligne de Kango- Bifoun- Lambaréné qu’il a obtenu ces écailles de pangolin.
De fil en aiguille, il a été déféré devant le procureur de la République pour détention et commercialisation des écailles de pangolin, espèce intégralement protégée au Gabon.
Présent en Afrique subsaharienne et en Asie, le pangolin compte huit espèces. Ce mammifère nocturne est très convoité par les braconniers qui, avides de sa chair et de ses écailles, le chassent sans répit depuis de nombreuses années. Les écailles du pangolin sont composées de kératine (tout comme les cornes de rhinocéros, également très convoitées), protéine naturellement présente dans les ongles et les cheveux chez les humains et considérée comme précieuse dans certaines civilisations. En Asie, la poudre issue des écailles de pangolin a des prétendues vertus médicales (voire aphrodisiaques). Les études scientifiques ont pourtant contredit cela, montrant qu’il s’agissait juste de kératine. (Source: https://www.rtbf.be/tendance/green/detail_le-pangolin-l-animal-le-plus-braconne-au-monde-qu-on-ne-connaissait-pas-vraiment-avant-la-pandemie?id=10701270 ).
Dans un contexte de pandémie, il est important de rappeler que de nombreuses maladies sont des zoonoses. Cela signifie qu’elles proviennent de la faune sauvage, manipulée et utilisée dangereusement par les êtres humains. Cela concerne la COVID, EBOLA, le SIDA, et bien d’autres. Cela avait d’ailleurs conduit en 2020 les autorités à interdire la consommation des 3 espèces de pangolin présentes au Gabon.
Source Conservation JUSTICE