COMMUNIQUE DE PRESSE
Libreville, le 30 Septembre 2021. Une opération de lutte contre le trafic des espèces protégées vient de connaître un succès dans la ville de Kango, une commune de la province de l’Estuaire. En effet, ce mercredi 29 septembre 2021, quatre présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés par les agents de la police judiciaire. Les faits se sont déroulés aux environs de 10 heures dans un lieu où deux de ces individus s’étaient donnés rendez-vous. Informés de la tenue d’une transaction illicite sur l’ivoire d’éléphant, les agents de la Brigade de gendarmerie de Kango, et ceux du cantonnement des Eaux et Forêts, avec l’appui de membres de l’ONG CONSERVATION JUSTICE, ont constitué une équipe. Ils se sont déployés sur le lieu indiqué, en vue d’interpeller les présumés trafiquants.
Ainsi, cette opération a permis de mettre aux arrêts les nommés Yvon MABICKA MOUGONGOU, Paulin MANGUI, Jan René MAVITSI, et Fernand YOMBET. Ces quatre individus de nationalité gabonaise, sont domiciliés à Fougamou dans la province de la Ngounie. Ils ont été appréhendés en flagrant délit de possession de 4 pointes d’ivoire qu’ils s’apprêtaient à vendre.
Actuellement gardés à vue à la Brigade de gendarmerie de Kango, ils seront présentés devant le parquet du tribunal spécial pour répondre des faits de détention et de tentative de commercialisation d’ivoire. Ils risquent jusqu’à 10 ans de prison, conformément à la loi en vigueur.
Selon le WWF (fonds mondial pour la nature), entre 2002 et 2011, la population des éléphants de forêt a décliné de 62% en Afrique centrale. En 2019, près d’un décès d’éléphant sur 2 était le fait d’un braconnier sur le continent. Et en mars 2021, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) classait l’éléphant de forêt d’Afrique (Loxodonta cyclotis) parmi les espèces « en danger critique d’extinction ». Mais malgré ce statut et la fin du commerce légal de l’ivoire en 2018 en Chine et à Hong-Kong, grâce la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction ou « CITES », les trafics se poursuivent et alimentent des réseaux criminels internationaux. Ce contre quoi le Gabon tente de lutter. (Source : https://afrique.latribune.fr/afrique-centrale/gabon/2021-06-21/la-police-scientifique-faunique-au-secours-des-elephants-de-foret-du-gabon-887265.html ).
CONSERVATION JUSTICE