La presse privée gabonaise est impitoyable, y compris avec les plus thuriféraires de ses défenseurs. Edgar Anicet Mboumbou Miyakou , Ministre d’Etat en charge de la Communication, le vérifie à ses dépens, lui qui vient de faire les frais d’une légère cabale lancée contre lui par quelques-uns de ses protégés.
Confrontés depuis deux ans à moult difficultés existentielles liées à la pandémie de coronavirus, certains responsables de la presse privée pointent du doigt le Ministre d’État en charge de la Communication qu’ils accusent d’immobilisme. Mais de quel “immobilisme” parle t-on ? Edgar Anicet Mboumbou Miyakou n’a, officiellement, commis aucun crime de lèse-majesté, lui qui n’a, à chaque occasion, pas manqué de renouveler sa loyauté au Président de la République, lui qui n’a pas cessé d’être à l’écoute des patrons de presse. En sus, il l’a toujours fait avec beaucoup d’entrain, prenant même la liberté en octobre 2020 d’octroyer la subvention à tous les médias qui l’avaient sollicité y compris ceux dont les dossiers étaient incomplets. Et ce, en raison de la pandémie et des difficultés décriées par les responsables des médias indépendants. Une manière pour lui de montrer patte blanche.
Chasser le naturel, il revient au galop. L’histoire se répète donc pour cette presse privée qui se laisse, une fois encore, reprendre par ses vieux démons. Après une petite période d’euphorie, quoique d’apparence, certains médias, en ligne notamment, ont subitement oublié les bonnes actions et viennent nous alimenter l’esprit d’articles un tantinet rebelles. Et, mine de rien, ils ont osé passer sous silence les projets d’une réforme insoupçonnée que ne cesse de mettre sur orbite Edgar Anicet Mboumbou Miyakou et dont on commence à voir la couleur. Il y a pourtant à peine quelques mois, une contribution a été remise aux groupes de presse. Une aide qui a d’ailleurs donné lieu à des incompréhensions liées à l’utilisation de ces fonds. Des querelles de toutes sortes ont failli déchirer les responsables de certains médias, n’eut été la médiation avisée d’Édgar Anicet Mboumbou Miyakou.
Le malaise née des difficultés rencontrées par les entreprises de presse privée peut-il donc, à lui seul, expliquer la levée de boucliers contre le membre du gouvernement? Rien n’est moins sûr. En effet, on peut difficilement imaginer que ce soit une telle situation qui a éveillé la colère de certains patrons de presse , au point de s’attaquer à celui qui, il y a encore quelques temps, était leur « chouchou ». Le contexte dans lequel intervient ce remue-ménage donne, en tout cas, à réfléchir sur les véritables motifs de ce qui s’apparente à un manque de reconnaissance, mais dont les contours sont difficiles à saisir. » Malheureusement au Gabon, on préfère s’attaquer à ceux qui œuvrent chaque jour pour faire avancer les choses », grince un cadre du ministère de la Communication. Franchement…