Isabelle Mpouma, 37 ans, était coiffeuse au Cameroun et son salon de coiffure se trouvait au quartier cité des palmiers à Douala, selon certaines sources. Partie le 20 juillet pour rejoindre l’Europe, elle a passé plus de quatre jours dans le désert, agonisante avant de mourir. Cette maman de deux gosses dont le plus petit n’a que 5 ans, ne serait pas à sa première tentative.
Elle avait déjà préconisé une fois d’aller en Turquie, mais l’initiative malheureusement n’obtiendra pas gain de cause auprès des personnes qu’elle avait contacté pour l’établissement de passeports, ainsi qu’auprès des passeurs. Cette dernière aurait dépensé plusieurs millions de FCFA gagné de ses activités pour vouloir toucher les terres de « la belle vie », selon la conception des africains à propos de l’Europe. D’une mort à petit feu, tragique dans le désert, elle laisse ainsi un enfant de 5 ans qui ne connaîtra plus jamais l’amour d’une mère et ne verra plus son visage.
Le gouvernement Camerounais depuis plusieurs années avait fait de la lutte contre l’immigration clandestine, son cheval de bataille. En 2017, le pays adhère au fond fiduciaire de l’UE-OIM (Union Européenne-Organisation Internationale des Migrants) pour la protection et la réintégration des migrants. Un initiative qui au regard des évènements, ne sert pas réellement à freiner l’immigration plutôt au rapatriement et ce, malgré le colossale investissement de plus de 66 Milliards et qui implique environ 14 pays africains.
Selon Actucammeroun, 25 des Camerounais qui auraient fait chemin avec Isabelle Mpouma, ont été retourné chez eux au pays des lions indomptables, le Cameroun. Ce retour va voir l’intervention donc de l’initiative conjointe entre l’OIM et l’Union Européenne pour la protection et la réintégration des migrants financée par Bruxel.
Alors, que la vidéo, montrant la souffrance de cette compatriote animait la toile, les autorités camerounaises, l’ont purement regardé mourir. Le retour de ces 25 migrants dont 3 mineurs sans accompagnement, intervient plusieurs jours après la mort d’Isabelle au désert du Sahara. Aujourd’hui c’est Isabelle Mpouma et demain, à qui le tour?
MAKazhaï.